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des petits bouts de fil
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des petits bouts de fil
24 janvier 2009

la gaffe

Mercredi soir, la gaffe. J'ai oublié de prendre mon traitement.

En allant me coucher, j'avais un doute. En pleine nuit, je n'en avais plus : la douleur était revenue, comme au tout début du traitement, forte, lancinante, en coup de poignard, etc...

Je suis sous Lyrica. C'est efficace, ce truc. Ce sont des gélules de Prégabaline, molécule qui est utilisée dans le traitement de l'épilepsie, du Trouble Anxieux Généralisé et des douleurs neuropathiques. La liste des effets secondaires est une vraie page de poésie. C'est à prendre à intervalles très réguliers, après un temps d'adaptation  plutôt long pendant lequel on augmente progressivement les doses jusqu'à ce que ça soit "calé" (c'est à dire que le bénéfice est supérieur aux effets secondaires, en clair).

Donc, pas possible de faire n'importe quoi, pas possible de prendre ce truc n'importe quand. Je me suis dit qu'il n'y avait qu'à attendre la prochaine prise.
C'est ce qui est écrit sur la notice, d'ailleurs.

Punaise ! Celui ou celle qui a écrit ça n'a jamais eu à compter les minutes, raidi(e) par la douleur, soufflant après chaque vague... mais bon, c'est écrit, j'attends.

Le lendemain, journée brouillard, avec encore mal mais surtout un épuisement total. Je suis en train de lire un nouvel épisode des enquêtes de soeur Fidelma (auteur Peter Tremayne, chez 10/18), une série splendide que je recommande chaudement. Logiquement, ce n'est pas le casse-tête du siècle. Jeudi, donc j'en ai lu une page. J'ai rien compris. J'ai relu. Rien compris. J'ai posé le livre. Le temps a passé doucement, je suis restée des heures dans un espace-temps spécial. Un temps en miettes, de temps en temps, un petit bout de réel, sinon, du brouillard.
L'homme de ma vie m'a lu des passage de"Vie de merde" (allez voir, c'est souvent drôle et simple). Je n'ai compris certains passages que bien plus tard dans la journée.
J'étais shootée pas la douleur.
C'est bizarre comme impression....

Bon, si je vous écris tout ça, ce n'est pas uniquement pour l'édification des foules. J'ai une grande question : y-a-t-il parmi vous des personnes qui prennent ce genre de médicament et à qui pareille chose est arrivée ?
une journée complète hors du temps, je peux vous assurer que ça fait drôle... Le lyrica est une molécule assez nouvelle, ce qui signifie pas de recul, pas trop de stats (comme toujours dans cette foutue maladie)

Sous-jacent à tout cela, il y a la grande question "suis-je normale ?" C'est quoi, la norme, quand il n'y a pas de repères ? Me revoilà dans la philo... ou en tout cas dans un mode de pensée où il n'y a que des questions, et pas de réponse.

Help ! Donnez moi un peu de concret à me mettre sous la dent !

Bien, vous avez été sympas de lire cette prose cahotique jusqu'au bout. Je vous propose de partager une de mes passions : un petit morceau de Couperin. Je vous raconterai plus tard.
(si vous n'aimez pas le clavecin, vous pouvez ne pas cliquer sur le lien, c'est pas mal comme système de lien..:)




Découvrez Olivier Baumont!

à bientôt

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