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des petits bouts de fil
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des petits bouts de fil
21 avril 2009

Envie de me laisser bercer..

tout doucement par le beau temps, par le calme de l'après-midi, par la tendresse dont je suis entourée.
Envie de déposer les armes, non pas comme une vaincue, mais juste pour une trêve.
Envie de me reposer, de laisser filer la journée sans programme établi.

Est-ce dû au nouveau traitement, ou est-ce le début de la sagesse ?

Je crois que je commence à accepter la maladie, à ne plus me battre dans le vide, mais simplement à vivre le quotidien le moins mal possible. Le nouveau traitement y est certainement pour quelque chose. J'ai maintenant du Tramadol en diffusion lente, la douleur est supportable, je n'ai plus cet espèce de coup derrière la tête que produisent les opioides classiques, mais je baigne dans un état ralenti que je dois accepter. Le début de la sagesse... non plus faire pour être, mais être  pour faire.

Jusqu'à cette maladie, j'ai passé ma vie à courir après le temps, à être toujours dans l'action. J'ai cumulé les activités : familiales, professionnelles, associatives, en trouvant le temps, en plus, de coudre, de jouer de la musique, d'écrire. J'ai milité, me suis investie dans des causes que je crois toujours justes mais dont je me suis retirée. Je dormais peu, ma maison était toujours ouverte aux amis, à la famille. J'ai imaginé, organisé, réalisé des évènements, que ce soient des activités pour les enfants ou des actions culturelles. J'ai retroussé plus d'une fois mes manches pour venir en aide.

La vie m'a rendu au centuple ce que j'ai donné. J'ai eu une vie heureuse. La maladie m'a obligé à changer. Peut-être qu'il était temps, tout compte fait. Ces derniers mois, j'ai beaucoup réfléchi, beaucoup analysé, beaucoup discuté avec mes proches. Ils m'ont aidé à y voir plus clair et à faire du tri. Quand on sait ce qui importe, ce qu'on veut préserver avant tout, on reprend sa vie en main. Je ne peux plus faire comme avant. Je dois abandonner ce rythme fou qui a été le mien si longtemps. Je dois faire autrement, vivre autrement.

Merci, mes proches que j'aime, de m'avoir tant aidée, de m'avoir portée à bout de bras quand je n'étais pas assez solide pour tenir debout. Merci de m'avoir montré qu'une vie différente peut aussi être une belle vie.

Et aujourd'hui, me direz-vous ? Eh bien, je suis malade, et gravement ; ma vie a complètement changé, et je crois que j'ai changé aussi. Mais j'ai toujours une vie heureuse.

à bientôt

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Commentaires
M
Merci de nous faire partager tout cela, on courre trop, on courre tout le temps... alors qu'on peut aussi être heureux plus sereinement.
M
Le ton de ce com me parait un peu bizarre... à la fois constat, bilan, de la tristesse, et puis en même temps une manifestation d'amour à tes proches.<br /> A bientôt ? très bientôt j'espère
H
C'est formidable ta force, je t'embrasse bien fort!
C
Tu fais partie de ceux qui m'ont aidée dans cette prise de conscience, et je t'en remercie beaucoup, Michèle. L'aide de ceux qui sont passés par là est précieuse, et c'est pourquoi j'ai écrit cet article. Si cela peut aider quelqu'un, tout comme tes mails et ceux d'autres personnes qui ont fait cette difficile expérience m'ont aidée, alors j'aurai fait quelque chose d'utile !
R
Je crois que ton esprit a compri enfin que tu devais lacher du lest dans ta tête, accpeter ta maladie ne pas lutter contre elle... Vivre doucement mais vivre quand même ! Tu sais pour bien vivre tu n'as pas besoin de grand chose... Parfois on court après des chimères et le corps se venge de la pire des manières tout simplement parce que nous ne sommes pas en accord avec lui... Alors laisse toi bercer savoure ta liberté ton temps libre regarde autour de toi écouté les oiseaux ou de la musique douce fais ce que tu aimes...<br /> C'est devenu ma phylosophie de vie et si je ne peux faire aujourd'hui je fais demain...<br /> Gros gros bisousssss<br /> Mimie
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