Mes archives #1

Suivant une idée de mon amie Marcelle, je vais vous montrer (et parfois vous conter l'histoire) de certains objets que je traîne dans ce que j'appelle mes archives.

Cette somme d'objets hétéroclites me suit depuis des années. De déménagement en déménagement, ils retrouvent leur place dans mon bric à brac. Avoir rangé la "pièce du fond" m'a amenée à en manipuler plusieurs qui attendaient sagement dans leurs cartons. Je vais vous les présenter un par un ou par petits groupes, de façon à pouvoir inclure quelques photos sans faire des articles trop longs (vrai, j'ai BEAUCOUP de fouillis dans mes archives !!).

Voici donc le n° 1 : un patron dont je ne me servirai jamais.

J'ai quelques patrons achetés autrefois par ma grand-mère, certains ont été utilisés (il y a des marques d'épingles), d'autres non. Celui que j'ai choisi m'a toujours fascinée. Il n'a jamais servi.

D'après la coiffure du modèle, il doit dater des années 40, certainement du début de la guerre (1942 ?). Le prix initial était de 21 Fr, imprimé sur la pochette puis recouvert par une étiquette collée (28 Fr). Les explications sont imprimées au dos de la pochette :

Le patron, papier de soie découpé, est complet. Il n'y a aucune annotation, juste des numéros et quelques repères perforés.
Ce n'est pas pour les débutantes.. Voici le patron du poignet du chemisier, seule pièce d'assez petite taille pour que je puisse la scanner :

Je ne me servirai certainement jamais de ce patron, alors que j'adore ce chemisier. Tout d'abord il est taillé pour une taille 44... qui serait aujourd'hui plutôt un 40-42 ! "Poitrine 96, tour de taille 72, tour de hanches 100". On est loin de mes mensurations.

Ensuite, le "modèle type" de femme de l'époque était beaucoup plus petit que moi (entre 1m55 et 1m60 alors que je mesure 1m71), les bras étant beaucoup plus courts et le buste aussi (plus difficile à mettre à la taille).

Et enfin, on faisait les chemisiers très courts puisqu'on les portait dans la jupe.

Ma grand-mère m'avait proposé de m'aider à le redessiner à partir du gabarit en papier de soie. Sur le moment, je devais avoir autre chose de plus urgent à faire, puis nous avons oublié. Aujourd'hui, je suis contente que nous n'ayons pas refait ce patron. Il aurait certainement fallu le découper pour l'agrandir sans risquer de modifier trop les proportions du modèle.

Le patron est toujours entier, son papier est de plus en plus fragile, et je garde mes rêves d'ado devant ce chemisier si chic aux proportions parfaites.

Voilà mon premier objet d'archives. Si vous souhaitez en voir d'autres, dites le moi ! Et comme dans mon fouillis il y a aussi des choses récentes, je vous fais un second article avec un de mes "pas-finis".

Comments

[femme 1900]

j'en ai plein et c'est impossible a scanner ,bises

[moineau16]

Sympa ce vieux patron, et même si tu ne l'utilise jamais pour faire de la couture, que de rêves et de souvenirs autour de lui.

[Catherine]

Eh oui, Michèle, cette ligne est revenue à la mode début des années 80 et on ne peut pas dire aujourd'hui encore qu'il soit vraiment démodé.
Maryline, l'évolution des morphologies est on ne peut plus nette. Je me demande ce que nos arrières grand mères diraient en voyant nos filles avec autant de poitrine !
Helena, si les générations continuent comme ça, mes arrières-petites-filles risquent bien d'être très grandes (vu la taille de mes enfants...)

[Roséemimie]

Il est magnifique ce patron !!! J'ai eu un robe bleue le même bleu, mais évasée à partir de la taille plus bas que le genoux , le haut pareil aussi cintré épaules larges avec une large ceintures assortie elle était de chez Georges Rech il y a 31 ans !!! En 38... Je l 'ai donné... Il me reste les souvenirs...
Je comprends que tu ne t'en sépares pas c'est précieux !
Gros bisousssss
Mimie

[M@ryline]

c'est amusant de découvrir cette mode du passé... et bien que l'on dise que la mode est un perpétuel recommencement.. le problème de l'évolution des morphologies pose ici évidemment problème pour une éventuelle utilisation.
Outre cela, ce patron te relie à des souvenirs et notamment ceux avec ta grand-mère c'est précieux ça