ras le...
Aujourd'hui, je suis dans un potage épais, un pâté compact, un brouillard cotonneux. Ce n'est pas la première fois ces temps derniers. Pour lutter contre la douleur, celle de la polynévrite plus d'autres dont on n'arrive pas à découvrir la cause, nouveau traitement. L'adaptation est pénible. Je dors. Des heures et des heures. Je vais bientôt faire de l'ombre à la belle au bois dormant (moi aussi, c'est mon Monsieur qui m'éveille... autre point commun). J'ai dû déplacer les rendez-vous que j'avais le matin tôt. Pas la peine d'espérer quoi qu ce soit : je dors. Quelle que soit l'heure à laquelle je me couche, je dors le matin, et parfois en prime, comme aujourd'hui, je ne suis pas réceillée vraiment pendant la journée.
Comme productivité, inutile de vous dire que je ne vais pas battre des records.
Revenons un peu en arrière. Après mon hospitalisation et les résultats des examens, il a fallu explorer d'autres pistes. Je n'ai rien au niveau de l'épigastre, tout fonctionne à défaut d'être beau comme dans un livre. C'est une bonne nouvelle, mais je continue à avoir mal, mal à me tordre, mal à pleurer, mal à avoir mal aux mâchoires à force de serrer les dents. En plus, je suis épuisée. La douleur fatigue, certes, mais à ce point là...
Alors on cherche, on réfléchit, on analyse. Une radiographie de la colonne vertébrale (complète, faut rien négliger !) est programmée en fin de mois. Mais ça n'expliquerait pas non plus toutes ces douleurs. On commence aussi à parler fibromyalgie. Et dépression lourde. On essaie donc de nouveaux traitements. Le dernier en date est impressionnant. Quelques goûtes et je suis dans le coton. J'ai (un peu) moins mal, mais mon cerveau tourne au ralenti et j'ai des problèmes d'accomodation visuelle. Pour broder, coudre, tricoter, dessiner, c'est top. Passons sous silence les sueurs (pourquoi les deux tiers de mes médicaments déclenchent des suées pires que pour la pire des ménauposes ?). Je ne peux rien planifier, je ne sais pas la veille comment je serai le lendemain. C'est d'un pratique ! J'ai toujours, je serait-ce que pour le repas du jour, un plan B, un plan C.
Vous l'aurez compris, c'est space...
Il faut prendre son mal en patience, une fois de plus. Je rêve de vacances, de farniente sous le parasol. Et pourtant, ce n'est pas mon style. Je rêve de tranquilité, de silence, de repos. Pire que quand je faisais des semaines de 70 heures ou plus. Il y a quelque chose qui ne va pas, c'est sur. Mais quoi ? faut être patiente (ce n'est pas mon point fort), me reposer (je ne fais que ça), chasser le stress (facile à dire). Et garder optimisme et pesées positives. Fautque, fautqu'on, y'aqu'à.
Et à part ça ? la vie est belle ?
à bientôt