Printemps ?
Le temps est doux et changeant. Tout à l'heure, le soleil réchauffait l'air, tout d'un coup le ciel est gris. Peut-être même qu'il va pleuvoir. Mars a attendu ses derniers moments pour nous offrir un temps de mars, fait de douceurs et de giboulées.
Mon humeur est comme le temps, changeante.
J'ai passé ce matin une radio de la colonne vertébrale. Rien. Tout va bien, ou plutôt les petites choses dues à l'âge, à l'arthrose, à ceci ou cela ne peuvent en aucun cas expliquer les douleurs qui me clouent sur place, larmes aux yeux, souffle court. Il va falloir explorer une autre piste.
J'en ai assez d'avoir mal. Si j'y réfléchis un peu, je constate que cela fait maintenant trois ans que j'ai mal, tous les jours, à des degrés divers, certes, mais en ayant tous les jours une douleur notable.
Ras le bol.Il faut que je me cramponne encore, jusqu'à ce qu'on trouve une explication à cela, et jusqu'à ce que l'on trouve un traitement qui m'apaise sans m'assomer.
Alors mon humeur va au gré de la douleur et de son absence, de ma patience et de mon épuisement.
Pas simple, tout ça. Je sais que, parmi vous qui me lisez, certains et certaines connaissent aussi ces souffrances dont on a du mal à trouver la cause. Je sais que je ne suis pas seule, bien que beaucoup n'en parlent pas, à avoir du mal à gérer au quotidien ces brusques changements, ces crises qui déchirent, ces longs moments où on n'a rien d'autre à faire qu'à attendre que ça passe.
Alors, au bout d'un moment, je me pose la question : pourquoi en parler ? Certes, ça ne change rien. Ce n'est pas pour me faire plaindre, car ça non plus n'aide pas. Mais je me suis fait la promesse, en commençant ce blog, de dire franchement ce qu'est le quotidien de la maladie. Alors je vous le raconte. Sans masque et sans faire de grandes phrases. Parfois, la douleur et la lassitude sont telles que l'envie me prend de baisser les bras. Puis, quelques temps après, la douleur passe et revient le soleil dans mon coeur, l'optimisme dans ma tête. Je reprends le combat, jusqu'à la prochaine crise.
Voilà en ce moment quel est mon quotidien. Jamais je ne peux être sûre de ce que sera l'heure qui vient. Je vis avec, à défaut de toujours faire avec.
à bientôt.