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des petits bouts de fil
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des petits bouts de fil
13 mars 2009

Sois sage ô ma douleur et tiens-toi plus tranquille

Bien que le poème de Baudelaire parle d’un autre type de douleur, ce titre me tourne dans la tête depuis lundi soir.


Lundi, mon compagnon et moi sommes allés à Yzeron, distant d’environ 35 km de Lyon, où nous vivons. Mon monsieur ne conduit pas. 35 km, ça me paraissait tout à fait faisable avec ce beau temps, malgré la route de montagne qui monte vers le village d’Yzeron. Nous y allions jusqu’avant l’hiver une fois par mois, voir mon beau-frère qui vit là-haut.

Je ne résiste pas à l’envie de vous montrer, photo à l’appui, comme l’endroit est beau :

100_4710

une autre ? gourmands, va !

100_4705

L’aller, sans problème. Le retour, début de douleur dans le pied gauche environ 5 km avant la maison.

La soirée, malgré le Lyrica, la douleur s’intensifie. Après 22 h…. ah mes aïeux !!!! La crise, la belle, la vraie, à ne pas, par moments, pouvoir tenir debout.

Bien évidemment,c’est là que le sommeil vous fuit. Les pieds dans un étau, la plante sur des braises, des aiguilles dans les orteils, la cheville transpercée, le pouls à 115 et des larmes plein les yeux. Bref TOUT. Et rien qui calme. Je suis restée écrasée par la douleur jusqu’à plus de 3 heures du matin.

Depuis, la douleur reste là, moins intense, mais bien présente tout de même. Douleurs dans les jambes, douleurs dans les mains. Trois jours. Je n'en peux plus. J'ai du mal à marcher, du mal à écrire, du mal à broder : ça fait mal. Ouvrir un pot de confiture est totalement hors de ma portée. La casserole d'eau pour le thé pèse une tonne.

L'envie est forte de se rouler en boule comme un chat et d'attendre que ça passe. Certains d’entre vous connaissent certainement.

Ce soir, je devrais dire cette nuit puisqu'il est plus de deux heures et que le sommeil me fuit encore, j'ai eu envie de vous raconter. J'ai un peu triché et ai recopié une partie de mon article de mon autre blog, plus spécialisé diabète. Pas pour faire pleurer dans les chaumières, mais juste pour dire.

Bonne nuit et à bientôt

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Commentaires
D
J'ai eu bien des problèmes dans ma vie, j'en ai encore qui me sont tombés sur la tete tout à fait injustement, venant donc d'une source extérieure que je ne veux pas commenter.<br /> Mais là, je viens de perdre ma petite chienne, une schnauzer nain que j'ai depuis près de 11 ans. Elle est partie, je l'ai enterrée, et je la pleure et pleure car elle était une compagne absolument adorable, affectueuse, propre, présente. elle est partie, et je ne m'en console pas. On me dit de la remplacer, mais je ne le ferai pas. Elle a souffert les derniers jours, il n'y avait plus rien à faire, problèmes de foie, coeur, reins, elle est morte dans mes bras alors que j'allais l'emmener chez le vet pour la faire piquer. Je cherche consolation, en me disant par ex. qu'elle a été très heureuse, gatée, aimée, contrairement à bien des chiens qui sont maltraités, abandonnés, affamés, mais cela ne me suffit pas. C'était une compagne, une amie, qui m'écoutait, semblait me comprendre, m'attendait, exprimait son bonheur...
C
J'étais en train d'écrire quelque chose sur la douleur, sur ma douleur qui m'accompagne depuis trop longtemps et la fatique qui l'accompagne quand me vient à l'esprit la belle phrase de Baudelaire:<br /> "sois sage o ma douleur et tiens-toi plus tranquille". Alors j'arrête d'écrire et tape la phrase sur le clavier de l'ordinateur et curieuse de voir ce qui m'attend je tombe instantanément sur ton message.<br /> <br /> En réponse je t'envoie un extrait de mon journal écrit aujourd'hui le 17 mars 2009 sur la douleur:<br /> <br /> Ai lieu d'être à la recherche du remède miracle qui pourrait me libérer de cette douleur lancinante dans l'épaule et dans le bras qui ne cesse de se manifester périodiquement depuis des années, aujourd'hui j'ai décidé de lui consacrer du temps comme une mère bienveillante et d'y réfléchir.Car malgré les traitements divers et conseils habituels suivis parfois avec assiduité: sport, yoga, relaxation, acuponcture, ostéopathie, j'en passe et des meilleures, rien n'y fait. Elle s'est installée en moi comme un squatter et chaque fois que j'essaie de la déloger, elle revient en force avec armes et bagages.<br /> Alors maintenant j'ai décidé de ne plus me battre contre elle, ni de l'ignorer, ni de me résigner à la subir. Je veux la laisser s'exprimer pour essayer ce comprendre ce qu'elle veut me dire, je la sens comme un cri, une part de moi-même qui dit non à quelque chose que j'ai du mal à admettre, que j'ai du mal à entendre. Résister ne sert à rien. Dire à sa douleur "sois sage et tiens-toi plus tranquille" c'est nier son existence, sa raison d'être et cela n'a jamais réussi à l'apaiser. Le premier pas, le plus difficile pour arriver à faire partir la douleur qui s'est enfermée en moi c'est de la laisser parler en lui disant le contraire:<br /> "ne sois pas sage ma douleur, tu as le droit d'être-là, tu as le droit de m'envahir puisque tu es cette part de moi-même qui ne veut pas être sage, qui ne veut pas être tranquille et je j'ignore et que je maltraite.<br /> Vas-y, puisque tu es là, bien que je ne t'ai pas invitée, je t'écoute.<br /> A quoi dis-tu non ? Dire non à quelque chose est très important, il faut le respecter, le recevoir avec toute l'attention nécessaire.<br /> Aujourd'hui, je vais essayer d'écrire tout ce qui me passe par la tête à quoi je veux dire non et quelque chose en moi me dit que ce sera le début, difficile peut-être, de la guérison.<br /> <br /> Chère CAth, en lisant ton message, il m'a semblé que toi aussi tu disais non à quelque chose.<br /> <br /> Je t'embrasse avec bienveillance<br /> <br /> Anne-Francoise
E
courage
H
J'éspère que tu sois mieux. Je t'embrasse.
A
Je t'envoie beaucoup de courage mais c'est tellement peu par rapport à ce que tu endures. Des tonnes de bisous
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